
Proville te 14 juillet 2025 N°11
PARLONS ENVIRONNEMENT
EN BREF : Dans une commune, le respect de l’environnement ne se limite pas à
la réalisation de parterres de fleurs onéreux. Quand on a la chance de bénéficier
d’un bois public, pouvant, de plus, protéger des inondations, on se doit d’en
prendre grand soin, tant pour la population actuelle que pour les générations
futures. Et là, le compte n’y est vraiment pas. La dégradation du site, depuis 5 ans,
est incontestable.
NOTRE BOIS
Monsieur le Maire, fort de la complaisance passive de sa « majorité » ( enfin pour les
60% d’entre eux qui franchissent encore le seuil de la mairie pour assister aux
réunions de conseil municipal réduites à une simple chambre d’enregistrement )
se vante d’avoir fait (avec les fêtes à répétition, véritable antichambre de « la
nouvelle star ») de l’environnement son cheval de bataille.
Le tout étant de bien se comprendre sur ce qu’on définit par le terme
environnement.
Si l’on entend par là ce que pensent et ce que font les « bobos » des grandes villes,
le Proville actuel est « dans les clous », sauf que nous sommes un village.
Des fleurs à profusion partout, des annuelles plutôt que des vivaces d’ailleurs,
c’est joli (quand c’est entretenu), c’est agréable mais çà coûte cher, très cher
( dépensons, dépensons sans compter, ce n’est pas notre argent, c’est de l’argent
public, l’argent des impôts payés par les Provillois, par certains Provillois…).
ça c’est facile, c’est, comme pour le reste, le culte de l’image, la communication, la
pub, la propagande, en un mot : le paraitre, à défaut d’assumer l’être.
Mais qu’en est-il du Bois CHENU, la véritable richesse de notre commune, ce bois
replanté, réhabilité il y a 25 ans après avoir subi un véritable « Verdun » sous la
responsabilité d’un maire que la municipalité actuelle vient d’honorer, sans doute
pour ce fait d’armes s’ajoutant à d’autres faits d’armes aussi destructeurs pour la
commune?
Ce bois, notre bois, vient de montrer, lors de la canicule que nous avons dû tous
subir, combien il pouvait être précieux pour la population qui a pu aller s’y
rafraichir.
Visitez, regardez, observez, interrogez vous et vous constaterez combien ce bois
est en mauvais état.
UNE COUPE A BLANC AGGRAVÉE D’UN MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE
Les photos partent d’elles même.
Des pans entiers du bois ont été sacrifiés.
On se serait cru revenu à l’hiver 1994 de triste mémoire ( » Vu d’en haut, vu d’en
bas, le même tragique constat »).
Et dire que certains élus toujours en place s’étaient, à l’époque, élevés avec force
et détermination contre cette destruction organisée. Qui sont ils donc devenus ?
Quel est le but réel de cette dévastation qui donne l’image d’un champ de ruines ?
Que cherche vraiment à faire le maire de ce bois?
Aurait-il un projet caché du type de celui de l’ancien maire condamné qu’il vient
d’honorer? Le rapport de cause à effet s’expliquerait ainsi.
Au delà, il n’est nul besoin d’être un spécialiste. pour constater de quelle manière il
a été procédé.
On peut parler, sans risque de se tromper, d’un véritable massacre à la
tronçonneuse.



UN MANQUE D’ENTRETIEN OUI MONTRE UN DÉSINTÉRÊT POUR LE SITE
Il est remarquable de constater à quel point ce bois manque d’entretien, comme
laissé à l’abandon.
li ne s’agit pas d’un jardin public, élément artificiel, mais d’une réserve naturelle
régionale, un exemple dans le Cambrésis. Aussi, puisque ce site est fréquenté par
de nombreuses personnes, il appartient à la municipalité de prendre toutes
précautions pour assurer leur sécurité.
Avoir élargi, inconsidérément, le « chemin noir » permettant ainsi à des cyclistes d’y
rouler à des vitesses folles relève de l’irresponsabilité.
Et que dire du système racinaire débordant, des branches et des troncs coupés à
l’emporte pièce qui jonchent le sol sur quasiment tout le parcours du chemin de
promenade intérieur, des arbres déracinés penchés sur ledit chemin et seulement
retenus par les branchages d’autres arbres ?
Le passant, après une promenade bucolique et rafraichissante dans cet endroit
qui avait été réhabilité et préservé par l’ancienne municipalité, en ressort avec une
impression mitigée du fait de cette forme de capharnaüm.
On ne peut pas se targuer d’avoir coupé des arbres au profit d’insectes
pollinisateurs quand on a sauvagement, au détriment des règles établies, saccagé
des troncs de lierre pourtant considérés comme de formidables réservoirs de
biodiversité.



UN FACTEUR D’INONDATION




Tout un chacun, lors de ses promenades dans notre bois, pourra apercevoir des
dizaines d’embâcles encombrant la rivière et ce, contrairement à la partie
Cambrésienne de l’Escaut, elle bien entretenue, alors même que, depuis
l’instauration de la loi GEMAPI, c’est la Communauté agglomération de Cambrai qui a la responsabilité de la gestion de la rivière, et en particulier son vice-président à l’environnement, Monsieur Coquelle, ci-devant maire de Proville. « Comprenne qui pourra… ».
Ces barrages, qui contrarient l’écoulement normai de l’eau, sont sources
d’inondations, au même titre que la vase qui s’accumule à hauteur du pont
vannage alors qu’un curage (déjà réalisé par le passé) aurait dû être effectué lors
de la réalisation de l’espace vert dit « le miroir » qui a eu pour conséquence
principale la destruction de la ripisylve. Preuve, s’il en était besoin’ que
l’environnement n’est pas qu’un mot utile pour la promotion d’un politicien « bobo »
mais une pratique qui demande des connaissances et de la sensibilité’
A la suite de l’inondation partielle survenue dans la nuit du 30 au 31 janvier 2025,
des tuyaux ont été installés à la hâte sous le chemin noir aux fins de tenter de
dévier d’éventuelles crues vers le contre fossé qui bordure le canal.
Pour autant, cela ne pourra rien changer dans la mesure où ces tuyaux sont
sous-calibrés et non accompagnés par une longue rigole destinée à faciliter
l’évacuation de la crue.
Faute d’entretien, ces tuyaux ne vont pas tarder à se colmater.
En outre, comme le contre fossé du canal est, lui aussi, envasé, sans réaction du
maire, pourtant riverain, tout apport d’eau supplémentaire risquerait, mécaniquement, de provoquer une inondation, sachant que nous sommes passés de 2008 à une crue bi centennale à 2025 à une crue bi décennale.
Tout est affaire de responsabilité…mais y a t’il encore un vrai responsable à la mairie ?
Daniel Woutisseth
Ancien adjoint à l’environnement
Membre du conseil municipal de 1995 à 2O20
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