LA STÈLE DE LA HONTE

Le 10 juin 2025 N°6

EN BREF: Eriger une stèle en l’honneur d’un ancien maire condamné pour avoir, en particulier, détourné de l’argent de la commune au profit d’une association sportive dont il était le président, ce n’est, pour le moins, pas banal. Mais quelle est la mouche qui a piqué l’actuel maire pour avoir, soudainement, cette idée abracadabrantesque mais surtout irrespectueuse vis à vis de ses concitoyens ?

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LES FAITS

A la lecture du dernier bulletin municipal (n°20 de mai 2025) on apprenait qu’une stèle allait être érigée en l’honneur de Monsieur Jacques Bardoux, maire de 1971 à 1995.

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LA JUSTICE

Il n’y a pas lieu ici de s’étendre sur un bilan volontairement très largement magnifié, ce serait sans intérêt véritable 30 ans après le départ de la mairie de la personne que veut honorer l’actuel occupant du bureau du maire, dont la mémoire est, à l’évidence, sélective, voire défaillante, sinon même ignorante : il n’était pas élu à l’époque et il n’habitait même pas Proville, alors que peut il vraiment savoir de ce qu’il avance si imprudemment?

Par contre, les faits sont là, des faits graves, incontestables, qui ont nui à notre commune.

La Justice est passée. La sanction a été lourde et sans appel.

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L’INFORMATION DES ÉLUS

Cette décision paraissant avoir été prise par le maire seul, il était important de mettre l’ensemble du conseil municipal devant ses responsabilités, en toute connaissance de cause

Cela a été fait par mail le 23 mai dernier.

Aucun des élus ne pourra dire : “je ne savais pas“.

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EN CONCLUSION

Vouloir ériger une stèle pour célébrer un responsable communal qui a eu un comportement aussi répréhensible à l’égard tant de la commune qu’il avait en responsabilité que des concitoyens qui lui avaient fait confiance, est une décision non seulement incompréhensible, mais inqualifiable.

C’est une honte pour celui qui a osé, pour des raisons véritables sur lesquelles on ne peut que s’interroger, prendre seul cette décision.

C’est non seulement une honte mais c’est aussi une véritable insulte pour les Provillois et, en particulier, pour tous ceux qui ont eu à subir les effets d’un comportement condamné par la Justice.

C’est, de surcroit, une décision, sinon de nature à provoquer des troubles à l’ordre public, pour le moins à heurter la sensibilité des personnes, ce qui pourrait se trouver condamnable (la jurisprudence est claire et constante en la matière).

Mais qui est donc, véritablement, celui ayant, actuellement, en responsabilité les destinées de Proville ?

A quoi peut on encore s’attendre après cette “révision“ de l’Histoire de Proville?