HOMMAGE AU CONDAMNÉ (QUAND DES ÉLUS MARCHENT SUR LA TÊTE)
juin 23, 2025 | by Daniel Delwarde

Le 23 Juin 2025 N°8
EN BREF : Des élus municipaux attribuent à une place le nom d’un maire condamné
pour avoir commis, dans le cadre de ses fonctions, des malversations à l’encontre de
sa commune : une première, une gifle à l’honnêteté et à la probité, la porte ouverte à
toute possibilité d’abus futur avec la reconnaissance contrainte de la population.

LA RÉUNION DE CONSEIL MUNICIPAL DU 17 JUIN 2025
Ils l’ont fait, ils ont osé le faire !
Au diable la morale, au diable la vertu, au diable l’honnêteté, au diable la probité :
détournez, en tant que maire en exercice, l’argent de la commune au profit d’une
association dont vous êtes le président, commettez des faux en écritures publiques qui
vont appauvrir votre commune, soyez même condamné pour ces délits et vous serez
honoré, y compris par certains de ceux qui vous auront dénoncé à la Justice !
Qu’est ce qui justifie cette décision indécente ?
Serait-ce un signe pour l’avenir ?
Non, ce n’est pas une galéjade, non ce n’est pas une plaisanterie de mauvais goût,
c’est la décision de la majorité du plus médiocre des conseils municipaux de ces 50
dernières années.
Bien sûr, il y avait presque autant d’absents (9) que de présents (11) dans les rangs de
la dite majorité municipale lors de la réunion du 17 juin dernier. D’ailleurs, sans
l’apport des élus de l’opposition, cette réunion n’aurait pas pu se tenir à défaut de
quorum.
Décidément, au fil du temps, l’étoile de Monsieur le Maire, pâlit de plus en plus (si
tant est qu’elle ait brillé un jour), même auprès de ses propres troupes dont l’indifférence pour la chose publique s’était déjà manifestée lors de la précédente réunion du conseil municipal pourtant consacrée au budget (8 absents sur 20 élus, soit 40%). C’est vrai que c’est plus de travail d’intéresser des élus aux affaires de la commune que d’occuper le terrain avec des flonflons à répétition et des lumières
psychédéliques (combien ça coûte ?), la méthode n’a rien de nouveau.
Quant aux quelques fidèles qui subsistent, essentiellement ceux qui tirent quelques
avantages financiers de leur fonction (adjoints et conseillers délégués), on distingue
trois catégories :
- les « béni-oui-oui », ceux qui ne comprennent pas grand-chose à ce qu’il se passe. Ils
sont là pour dire oui à tout et prendre un verre après la réunion. - les « retourneurs de casaque », ces girouettes qui vont là où les dirige le vent. On dit
blanc aujourd’hui sur un sujet sur lequel on disait noir hier. Quelle importance,
pourvu qu’on se situe près de celui qui a le pouvoir, quel qu’il soit. - et puis, il y a les « consternants », cas particulier sur lequel il faut bien s’arrêter :
DE « FOUQUIER-TINVILLE » A SAINTE RITA », UN LONG CHEMIN DE CROIX
Ainsi, notre grand argentier qui fut, en son temps, un assez bon collaborateur, lui qui
s’honorait d’avoir été le premier lanceur d’alerte en 1995, de s’être comporté comme
l’un des plus grands pourfendeurs de la gestion et du comportement de Monsieur
Bardoux, lui qui a su mettre à profit ses qualités de vérificateur fiscal pour participer
à dénicher moult malversations commises par cet ancien maire, lui qui a été,une
sorte de « Fouquier-Tinville » du 20ème siècle, un accusateur public sévère de l’auteur
de ces délits, devient soudainement, sur le tard (La Voix du Nord du 19 jûn2025),
l’avocat des causes perdues, la « Sainte Rita » Provilloise : « il ne faut pas oublier les
effets positifs (lesquels ?), il a fait beaucoup pour la ville (ah bon !) ». Voilà un avis
qui interpelle parce qu’il est aux antipodes d’un jugement sans appel, affirmé à de
nombreuses reprises, écrit et surtout constant pendant 25 ans, émanant de la même
personne. Et l’honneur dans cette affaire? Aussi, parfois, on ne peut s’empêcher de
penser au général De Gaulle déclarant que, pour certains, « la vieillesse est un
naufrage ». Le doute ne peut, ainsi, qu’exister.
LES MAUVAISES « RAISONS » DE MONSIEUR COQUELLE
La justification de l’hommage (La Voix du Nord du 19 juin2025) rendu à Monsieur
Bardoux par un de ceux qui l’a vilipendé des années durant, L’actuel occupant du
bureau du maire, laisse pantois : avoir été maire pendant 24 ans ne justifie pas, en soi,
que l’on vous dédie une place ou une rue, personne ne refait le procès – le jugement
étant définitif et sans appel – et, surtout, qui remet en cause le « droit à l’oubli » sinon
celui qui ressort, après 25 ans, des archives municipales » un sujet qui ne peut que
diviser ?
Et cela pour quel intérêt véritable ? Là est la vraie question.
ET MAINTENANT, ET APRÈS ?
Dans des circonstances comme celles-ci, heureusement, des règles et des textes clairs
existent. La Justice peut être saisie, l’avenir nous dira ce qu’il en sera.
IL EST DES MAIRES RASSEMBLEURS ET IL EST DES MAIRES DIVISEURS, CHACUN AURA COMPRIS DANS QUELLE CATÉGORIE SE SITUE MONSIEUR COQUELLE
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