
Le 20 mai 2025 N°4
( POURQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUE ?)
EN BREF : Ah ! le fameux plan de circulation, la grande affaire du mandat, ou comment créer des problèmes (voire du danger) là où il n’y avait pas. Et tout ça pour tenter de faire croire que l’on agit, alors même que l’on ne fait que s’agiter (en dépensant l’argent public, notre argent ) et que rien de vraiment utile et de bon sens n’est réalisé. Mais, est-ce vraiment surprenant ? Le paraitre, toujours le paraitre. Bon, c’est vrai, à chacun ses compétences !
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LE SENS UNIQUE DE LA RUE PRINCIPALE (J. JAURES)

De tous temps, la rue Jean Jaurès, voie ancienne et historique de Proville a été à double sens. Une réflexion sur un changement éventuel avait été menée en 2000. La municipalité de l’époque avait alors consulté riverains et utilisateurs puis suivi leur avis. Mais ça, c’était le temps où les Provillois étaient écoutés et entendus.
La configuration étroite de cette rue empêchait, naturellement, les excès de vitesse. Celle-ci ne présentait aucun danger particulier.
Il ne s’était d’ailleurs produit qu’un seul accident en 25 ans (une nuit de juillet, un jeune homme, sans doute pressé d’aller au lit, qui a froissé de la tôle sur les rambardes latérales protégeant les piétons.., pas de blessés, rien de grave en fait).
Quelle mouche a donc piqué l’actuel maire de vouloir soudainement rendre cette rue en sens unique (c’est une proposition qu’il n’avait jamais faite en 19 ans de mandat au conseil municipal) ? Le besoin de défaire l’existant pour moins bien faire ? Marquer son passage par des mesurettes à défaut d’avoir été capable d’imaginer un chantier d’importance. Même le projet de la réhabilitation thermique de l’école avait été préparé pour son arrivée dans le bureau majoral afin qu’il puisse, en partie, revendiquer, au moins, une œuvre utile (c’était une précaution….)
Quel est donc le bénéfice de cette étonnante initiative ?
D’abord, sur le plan de la sécurité :
Qui pourrait prétendre sérieusement que la vitesse des automobilistes a été réduite ?
Il suffit d’observer le passage des voitures pendant quelques minutes pour être convaincu du contraire.
Ensuite, sur le côté pratique :
-les Provillois arrivant de Cambrai sont ainsi dans l’obligation de prendre à droite par la rue Jean-Baptiste Lebas ( et le plus souvent à vive allure ) provoquant un encombrement de cette voie étroite, qui, entre autres, dessert la boulangerie, et rendant ainsi cette rue dangereuse, en particulier pour les piétons.
-les Provillois venant du quartier Sampaix/Mitterrand/Canal sont, eux aussi, dans l’obligation de tourner à droite, même pour se rendre à la pharmacie toute proche, allongeant ainsi leur parcours inutilement. Un non sens !
Enfin, sur le plan économique :
Interrogez donc les commerçants de cette rue quant à l’impact sur leur chiffre d’affaires. dont chacun comprendra qu’il ne peut être que largement négatif à cause de ces difficultés d’accès créées artificiellement.
Cette initiative incompréhensible prise par un élu présent depuis plus de 20 ans à la mairie, et qui a eu ainsi toute latitude de connaitre les réalités de terrain, se traduit par un véritable fiasco : la création de problèmes là où il n’y en avait pas !
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ANGLE DES RUES MALLET/HAVRINCOURT/PERI
Evidemment, les choses ne pouvaient pas s’arrêter là. Il fallait absolument montrer que “l’action“ était l’ADN de Monsieur le Maire.
C’est ainsi qu’une grande idée lui est venue : il fallait intervertir les panneaux “stop“ installés, avec bon sens, depuis des dizaines d’années à l’angle des rues Mallet, Havrincourt et Péri !
L’endroit était il accidentogène ? Non, mille fois non, de mémoire ancienne de Provillois !
Néanmoins, le 30 juin 2023, un arrêté est pris : on change le sens des panneaux et la panique s’installe chez les utilisateurs habituels. Heureusement, ô miracle, le pire n’arrive pas, les automobilistes Provillois sont prudents et avisés. Ouf !

L’intérêt de la chose c’était quoi ? Ralentir la demi douzaine de cyclistes (par semaine) qui montent la rue Péri “protégés“ par une pseudo piste cyclable, censée leur donner un sentiment de sécurité, mais en réalité potentiellement dangereuse ?
Pour autant, rapidement (un an plus tard), ce simple changement de signalisation a paru, à notre édile, trop neutre pour marquer les esprits. Il ne donnait pas le sentiment qu’une action d’envergure, suffisamment communicative, avait été menée. Il fallait autre chose de plus frappant pour la population !
Et,“euréka“, la vraie solution, celle qui fera le “buzz“, est trouvée : on va installer un mini giratoire à ilot franchissable et, pour marquer le coup, on va même décentrer cet ilot, que la réglementation définit pourtant habituellement comme central, ça fera plus joli, et on va même le réaliser en dévers pour corser un peu plus la difficulté, et puis, au moins, ce n’est pas commun. Pour autant, est-ce bien réglementaire ?
Alors là, quel formidable progrès… par exemple pour les automobilistes qui arrivent de la rue Louis Mallet et qui désirent monter la rue Gabriel Péri. Avec un véhicule relativement léger, de bons bras et une concentration extrême, la manoeuvre est possible (ouf !). Sinon, deux solutions : marche avant/marche arrière et à nouveau marche avant ; ou alors, plus simple, on fait comme précédemment, on tourne directement à gauche sans s’inquiéter du “machin“ ridicule, c’est plus naturel et, en fait, bien moins dangereux.

Et dire que ce “truc“, sur lequel personne ne s’y retrouve, et les rétrécisseurs inutiles installés à la fois plus haut et plus bas, nous auraient coûté plus de 70000 euros….. On rêve ! Il n’y a vraiment rien d’autre à faire dans Proville ? Là où les rues ont été édifiées il y a 50 ans par exemple ? Mais pour cela il faut d’abord les connaitre et, pour les connaitre, il faut les arpenter de temps en temps, aller à la rencontre de leurs habitants. Eux aussi sont des provillois qui méritent de l’attention!
LA DIGUE DU CANAL
Les bizarreries avaient commencé très tôt dans le mandat (dès avril 2021) par la modification d’un arrêté municipal pris en 1998 qui réglementait la circulation et le stationnement sur la digue du canal, voie étroite empruntée par un grand nombre de piétons.
En quoi consistait cette modification, soudain impérieuse, prise par arrêté du 2 avril 2021 ? Seulement par les dispositions de l’article 2, ainsi libellé : “ Les aires de croisement peuvent servir de stationnement à la clientèle des riverains dans le cadre de leur activité professionnelle et pour une durée limitée au temps de présence nécessaire aux transactions professionnelles“.
Sur cette voie, où, rappelons le, la circulation était déjà réglementée et le stationnement interdit, ce qui est normal pour une rue si étroite, et où avaient été précédemment créées quelques aires de croisement pour empêcher les véhicules d’aller au fossé, le dit arrêté permettait soudain et étonnement d’utiliser cet aménagement de sécurité pour y permettre du stationnement, mais à l’usage exclusif d’une clientèle commerciale. Pourquoi avoir décidé dece traitement de faveur au profit d’une seule catégorie particulière d’usagers, dans quel but véritable ?
Mais, voyons donc où se situe la seule aire de croisement (sur les trois existantes)pouvant réglementairement, grace à cet arrêté particulier, servir de parking. Comme par hasard, mais ça ne peut être qu’un hasard bien sûr, c’est en face de chez Monsieur le Maire dont l’épouse exerce (ou, au moins, exerçait alors) une profession libérale avec accueil de clients. Comme dit le proverbe : “on n’est jamais mieux servi que par soi-même“. Après tout, c’est humain, mais….. Et puis, la digue du canal, la seule rue de Proville refaite à neuf au cours de ce mandat, n’a t-elle pas été réhabilitée deux fois en moins de 20 ans ? Les habitants des “hauts“ de Proville apprécieraient d’être, eux aussi, traités de cette façon. Mais il semble qu’il existe d’autres priorités, bien sûr !
Que retenir de tous ces changements intempestifs sinon que certaines personnes ont l’art de compliquer ce qui était simple, en imposant, pour faire semblant d’agir, des désagréments et de la confusion par la réalisation de travaux inutiles et onéreux, mais surtout, au bout de compte, source de danger.
Voilà comment, avec de l’esbroufe et de l’agitation stérile, on crée l’insécurité !
A quand le retour du sérieux à Proville ?